Les grandes erreurs de l’Allemagne lors de la Seconde Guerre Mondiale

char-allemand
Carcasse de char allemand détruit

Le blitzkrieg, les panzers et les grandes victoires de 1939-1942 ont su être efficacement mis en scène par la propagande nazie pour créer un mythe autour de l’armée allemande. Ce mythe est encore vivace aujourd’hui, et les matériels à croix noire sont très populaires, notamment auprès des maquettistes et ont une bonne image dans l’opinion publique, du fait de leur supériorité supposée. Celle-ci a d’ailleurs largement été colportée par les armées alliées, tant par surestimation de l’ennemi que pour se féliciter de venir à bout d’un tel adversaire.
Il est donc utile de revenir aux réalités et aux raisons qui ont poussé cette armée tant valorisée à l’anéantissement le plus impressionnant de l’histoire contemporaine, après avoir dominé toute l’Europe continentale. Ceci afin d’avoir une vision globale et non influencée par la propagande d’un régime criminel. Petit aperçu des principales erreurs allemandes de la Seconde Guerre Mondiale :

La politique répressive contre les minorités

e088fd1850b97a6bf2c4edd63e4dd3929c5e5155a3f2fa3f313c410444b2c35b._V_SX300_De façon générale, la persécution des minorités est une erreur stratégique qui affaiblit un pays et renforce les adversaires qui accueillent les réfugiés de ces persécutions. L’exemple le plus flagrant est Einstein parti aux États Unis où il a permis le développement de l’arme atomique, alors qu’au même moment les Allemands couraient après les armes miracles. Cette politique de persécution nécessitait également l’immobilisation d’une logistique pour la déportation notamment, mais représentait surtout une perte de forces vives. Sachant que dès l’année 1942 l’Allemagne commence à manquer d’hommes, exterminer une partie de sa propre population est un non-sens. Il s’agit donc d’une erreur stratégique sur toute la ligne, en plus d’une abomination morale pour le pays père de l’Humanisme. La même erreur a été commise par la France de Louis XIV lors de la révocation de l’Édit de Nantes. En oppressant et chassant les Huguenots, la France s’est privée d’une minorité éduquée et active économiquement qui est allée renforcer l’Angleterre, la Hollande et la Prusse notamment. Ces pays ont par la suite été des ennemis réguliers de la France.

Une stratégie inadaptée contre l’Angleterre

timbres-la-bataille-d-angleterre1) Laisser s’échapper le corps expéditionnaire anglais à Dunkerque : Fin mai 1940, le corps expéditionnaire anglais est pris au piège, mais il réussit à s’échapper à Dunkerque suite à l’arrêt de l’offensive de l’armée de terre allemande. La perte de ces 200.000 soldats professionnels par l’Angleterre (pays sans réelle conscription) aurait été un coup très dur, qui n’aurait pas donné d’avantage à l’Allemagne pour la bataille d’Angleterre à venir, mais qui aurait rendu bien plus compliqué toute activité militaire terrestre britannique ultérieure, en Afrique du Nord notamment contre les Italiens et l’Africakorps. 

Kreta, Landung von Fallschirmjägern
Parachutistes allemands

2) Une attaque aérienne trop tardive et sans continuité stratégique : l’attaque aérienne contre l’Angleterre n’a commencé que mi-aout 1940 alors que la France avait capitulé dès fin juin 1940. Plusieurs semaines parmi les plus intéressantes (journées longues et à priori météo plus favorable) ont été perdues stupidement. La non destruction des stations radars est également incompréhensible, sachant que les allemands développaient également cette technologie, ils en connaissaient donc le potentiel. La division initiale des forces aériennes avec un groupe d’attaque en Norvège (malgré une distance à parcourir importante) est également curieuse et n’a rien apporté (ce qui a entraîné son transfert rapide en France). Enfin le changement de tactique et l’arrêt des attaques contre l’infrastructure militaro-économique pour bombarder des civils est une erreur stratégique grotesque, principale raison de l’échec de l’offensive allemande vis à vis d’une armée de l’air britannique (RAF) qui commençait à être en difficulté.
Pourtant, l’Allemagne savait faire. Si elle avait simplement reproduit sa tactique utilisée précédemment contre la Pologne, le Danemark et la Norvège, puis les états du Bénélux et la France, elle aurait peut-être pu remporter la bataille d’Angleterre, à savoir : attaques aériennes massives de bombardement dès le début juillet 1940 contre les stations radar, les aérodromes et les noeuds de communication afin de créer un choc initial, la surprise et le désarroi chez l’ennemi. Le tout accompagné parachutages massifs d’agents sous uniforme anglais pour saboter et mener une guerre psychologique, suivie de milliers de parachutistes destinés à occuper ces points stratégiques, les détruire durablement et mener une guérilla en attendant le débarquement du gros des troupes. L’invasion de la Crète en 1941 a suivi ce modèle, les parachutistes y ont subi de lourdes pertes, mais les Britanniques y ont été vaincus.

Le bombardements des villes

Blitz-Londres-Tower-Bridge_Wikimédia-600x391Ce changement de stratégie en Angleterre et le bombardement des villes a beaucoup coûté à l’Allemagne et à son armée de l’air qui n’était pas adaptée à ce type d’attaques. De plus elle a créé un précédent, et a ainsi donné une justification par la suite aux Alliés pour la destruction aérienne des villes allemandes (même si les Britanniques avaient en réalité commencé leurs bombardement sur les villes allemandes dès la Drôle de guerre). En outre, la guerre aérienne contre le Royaume Uni devait être obligatoirement courte pour réussir, car tout avion allemand abattu engendrait un pilote perdu puisqu’il était soit tué soit capturé après son éjection. En ne permettant pas la possibilité d’un débarquement (grâce à la destruction de la RAF), cette stratégie de bombardement de civils provoquait donc un affaiblissement allemand inutile.

La guerre sur 3 fronts

006476732Beaucoup a donc été fait par les Allemands pour laisser les Britanniques en selle. Une conséquence a alors été la possibilité pour ces derniers d’opérer en Méditerranée en combattant les Italiens en Grèce et en Afrique. L’intervention allemande directe en Afrique est contestable, surtout en sachant que le verrou maltais était toujours en place. Depuis Malte en effet les Anglais attaquaient et détruisaient plus de la moitié des convois de ravitaillement des troupes de l’Axe. La campagne d’Afrique n’a rien apporté à l’Allemagne mais lui a coûté plus de 300.000 hommes d’expérience et beaucoup de matériel. La campagne de Russie n’a pas donc pu recevoir toutes les forces vives de l’armée allemande, puisqu’elle était déjà engagée sur d’autres fronts. Ceci malgré les préconisations de Bismarck, le père de l’Allemagne moderne, qui en son temps conseillait très fortement de ne faire la guerre que sur un seul front.

La méfiance vis à vis de ses alliés et la non constitution d’armées alliées puissantes

recrutement-armee3f
Affiche de propagande du régime de Vichy pour l’armée d’armistice qui n’a plus de chars, mais des automitrailleuses, des motos et des chevaux…

Suite de l’erreur précédente. Cette campagne en Afrique de soutien aux Italiens aurait du être confiée aux Français du régime soumis de Pétain. L’attaque de Mers el Kebir, le soutien de Londres à De Gaulle, l’opportunité d’agrandir l’empire colonial, et la carotte de la libération de prisonniers auraient pu justifier cela. Plutôt que de dépecer l’armée française, les Allemands auraient été plus inspirés de l’utiliser, sachant que le gouvernement de Vichy était un allié idéologique docile qui offrait constamment plus que ce qui lui était demandé. La faiblesse de l’armée française a en outre permis aux Alliés de s’emparer facilement des colonies.

La même erreur a été commise en Russie. Staline était détesté par une partie de la population, notamment en Ukraine. Les Allemands auraient pu créer des états fantoches à leur botte comme en 1918, et créer des armées « nationales » ukrainienne, biélorusses, et autres qui auraient pu facilement dépasser le million de soldats. Cela a été fait à très petite échelle et avec de très grosses réticences à équiper ces troupes. Le racisme et la volonté de revanche du régime nazi a empêché cette « sous-traitance » de bon sens, traditionnellement utilisée par les vainqueurs. Par exemple lorsque Napoléon attaqua la Russie, les Français étaient minoritaires dans son armée qui a été surnommée pour le coup « l’armée des vingt nations ». Par extension les alliés de l’Axe en Russie étaient mal équipés par les Allemands qui gardaient pour eux le meilleur matériel. Cette erreur a été décisive lors de l’attaque d’encerclement des Soviétiques à Stalingrad qui visaient spécifiquement les maillons faibles roumains et italiens qui avaient été placés sur les flancs.

La déclaration de guerre aux États Unis

'WARNING_-_OUR_HOMES_ARE_IN_DANGER_NOW'_-_NARA_-_516040Hitler et son entourage sous-estimaient gravement le potentiel militaire américaine. Il est vrai qu’en 1918 le poids des Américains sur la champ de bataille a été anecdotique. Leur apport était en effet principalement leur industrie non militaire et leur agriculture qui permettaient aux Alliés européens de n’avoir à se concentrer que sur la production de guerre, et d’acheter le reste. Le réservoir humain américain permettait également au camp allié de compenser ses pertes dans le cas d’un prolongement du conflit, au contraire de l’Allemagne exsangue. Vingt ans plus tard les USA sont toujours un nain militaire avec une armée minuscule en 1940, mais son industrie tourne a fond depuis le New Deal et ils produisent désormais leur propre matériel militaire, et en équipent massivement leurs alliés. De plus, en étant à l’abri loin de leurs ennemis, les États-Unis sont maitres du tempo, ils peuvent prendre le temps de créer, équiper et former leur nouvelle armée pour ensuite attaquer quand ils seront prêts. Et contrairement à l’Allemagne et le Japon, ils ne craignent pas les bombardement sur leurs villes et leur industrie.

741px-Vultee_Vengeance_production_at_Downey_CA
Usine américaine de production d’avions

Là se trouve le point sensible, être l’allié des États Unis. Ce pays ségrégationniste et commerçant était peu regardant sur ses alliances. Jusqu’en 1945 par exemple des firmes américaines ont vendu des véhicules à… l’Allemagne. Les grandes usines Ford, General Motors et compagnie en Allemagne ont été préservés des raids alliés qui détruisaient pourtant les villes et l’industrie de guerre. Si Hitler n’avait pas déclaré la guerre aux États Unis (en soutien au Japon, en espérant que ce dernier déclare la guerre à l’URSS et ouvre ainsi un second front en Asie, ce qu’il se gardera bien de faire), il est possible que jamais les USA ne l’auraient déclaré à l’Allemagne. En effet, la lutte contre les communistes et l’hostilité vis-à-vis des Juifs étaient bien vues d’une partie des dirigeants américains. De plus l’hostilité américaine était tournée vers le Japon, afin de s’assurer du contrôle de l’océan Pacifique, extension impérialiste américaine de la conquête de l’ouest depuis la fin du 19ème siècle. Militairement les États-Unis n’étaient pas irrésistibles, leur armée ayant été constituée à partir de zéro en quelques mois, sans cadres ni expérience du combat. Mais leur puissance industrielle leur permettait de bénéficier d’un matériel moderne et nombreux, et d’une chaine logistique impressionnante. Leur maîtrise de l’air leur a permis de clouer les Allemands sur place et de rendre les choses beaucoup plus faciles ensuite pour les troupes au sol. Sans les Américains, il est probable qu’il n’y aurait pas eu de front ouest et que le guerre se serait déroulée uniquement à l’est, une fois l’Axe chassé d’Afrique. Et sans l’aide matérielle massive américaine, les Soviétiques n’auraient pas été en capacité de contre-attaquer efficacement à partir de 1943.

La course aux meilleurs armements

Panzer V "Panther"
Chars allemands Panther

Messerschmidt 262, fusées V1 et V2, chars Tigre et Panther. Ces armes sont régulièrement admirées et considérées comme des innovations importantes. Nous pouvons toutefois noter qu’elles sont contemporaines du déclin de l’Allemagne pendant la guerre, et qu’elles n’ont pas été décisives, au contraire d’une autre arme nouvelle, la bombe atomique américaine. Napoléon disait que le dieu de la guerre était du coté des gros bataillons. À trop se spécialiser et à tendre vers des armes ultimes, l’Allemagne fit le choix de la qualité au détriment du nombre. L’URSS misait sur le nombre et la simplicité rustique pour ses chars, lui permettant alors par exemple d’utiliser facilement sur le front les épaves comme stocks de pièces détachées, et ainsi faire repartir les blindés les moins abîmés. L’Allemagne a misé sur des chars plus gros, plus puissants, plus chers, plus complexes à produire, à entretenir et à réparer, et nécessitant plus de matières premières. En 1940 l’Allemagne a battu la France avec des blindés légers et nombreux face aux chars français plus lourds mais plus lents. Les panzers de 1940 ne faisaient pas le poids face aux mastodontes français en combat singulier, et pourtant la France fut vaincue rapidement.

Cette recherche de la bataille décisive, et son extension avec la recherche du matériel décisif, a été une grosse erreur stratégique. La rapidité et le nombre furent sacrifiés. La Seconde Guerre mondiale fut finalement remportée au sol par des milliers de chars moyens, polyvalents (T34 soviétique et Sherman américain) et dans les airs par des milliers de chasseurs à hélice et de bombardiers lourds. Face à cette armada, l’Allemagne ne pouvait se permettre le luxe de produire des armes longues et chères à développer puis à construire et à ravitailler, à l’autonomie faible et à l’entretien complexe. Outre le problème des ressources naturelles, les armes complexes nécessitent également des personnels qualifiés, nécessitant donc plus de formation. Prise à la gorge, l’Allemagne n’avait plus le temps nécessaire pour former correctement des soldats d’élite pour ses armes dernier cri. Ses fleurons technologiques atterrissaient donc dans les mains de « bleus » incapables d’en mobiliser les atouts.

À l’est, la recherche de la victoire militaire, plutôt que par la privation de pétrole

Les rapides victoires des années 1939, 1940 et du début 1941 poussent les Allemands à chercher une victoire militaire rapide et décisive contre l’Union Soviétique. La même tactique est donc réutilisée : le front russe est enfoncé par des fers de lance blindés soutenus depuis les airs, et des armées rouges entières sont capturées. Les pertes soviétiques sont réellement effroyables, mais ce pays avait les ressources humaines et matérielles pour faire face à quelques désastres militaires. Et surtout il disposait d’une profondeur stratégique lui permettant de reculer et de perdre des territoires gigantesques. En outre, dans ce conflit, les victoires allemandes comportent un handicap de taille : en avançant en territoire ennemi, il faut étirer toujours plus les lignes d’approvisionnement. Dans ces vastes espaces, c’est le disponibilité du pétrole qui fait alors la différence, en permettant la mobilité des armées, ou au contraire en les immobilisant.

Arctic_Convoy,_May_1942_A_009172
Convoi allié en route pour Mourmansk

Lors de l’attaque de 1941, les Allemands négligent le port de Mourmansk qui n’a que le statut d’objectif secondaire. Il deviendra au cours du conflit un véritable cordon ombilical pour l’URSS, où transitera matériel et pétrole allié. Au contraire, l’objectif stratégique numéro un de l’invasion aurait du être de couper définitivement cet axe d’approvisionnement vital avec l’extérieur, pour étouffer l’URSS. Une attaque commando massive de sabotage menée en parallèle au sud sur les champs pétroliers d’Azerbaïdjan, aurait contraint l’Armée Rouge à ne pouvoir compter que sur ses stocks de pétrole pré-constitués, et elle se serait rapidement retrouvée immobilisée. Incapable de faire rouler et voler ses milliers de chars et d’avions, l’URSS n’aurait alors pas pu lancer ses nombreuses et puissantes contre-offensives qui lui ont permis de reprendre l’initiative et de prendre la contrôle du ciel. Plus que la destruction de l’ennemi, la clé à l’est était donc son immobilisation pour l’empêcher de tirer parti de sa supériorité numérique et de ses ressources abondantes.

couverture-guerres-et-histoire-n-7Ce rapide tour d’horizon des grandes erreurs stratégiques de l’Allemagne permet de relativiser et de remettre en question le supposé « génie militaire allemand ». Des grands choix stratégiques se sont révélés erronés et contre-productifs. Hitler a sa responsabilité dans la défaite, c’est évident, mais ce serait faux de penser qu’il est le seul responsable, tant un certain nombre d’orientations faisaient l’unanimité. Un travail est réalisé depuis plusieurs années pour remettre en question les images d’Épinal issues en majorité de la propagande de Goebbels et du travail efficace de quelques officiers de la Wehrmacht, qui après guerre qui ont su créer un mythe d’une armée propre en opposition au monstre politique nazi. A noter le numéro du magazine Guerres et Histoire sur ce sujet au titre explicite : La supériorité militaire allemande, le mythe du siècle!

4 commentaires sur “Les grandes erreurs de l’Allemagne lors de la Seconde Guerre Mondiale

  1. Il y a du vrai; néanmoins; la WH a attaqué Mourmansk depuis Kirkenes; ce fût un échec; à Salla aussi.
    Elle tenta de couper le ravitaillement en pétrole de Bakou à Astrakhan à partir d’Elista, et tente de soulever les tribus du Caucase.
    Tout ça est très complexe et jugé à postériori; c’était tout simplement au-dessus des moyens de la WH qui utilisa pourtant les 3/4 de ses forces en Russie (156 divisions allemandes et une cinquantaine d’étrangères), et 2 divisions et demie en Libye, n’en déplaise aux Britanniques.
    jean Ghyia

    J’aime

    1. Mourmansk était un objectif secondaire dans des plans très optimistes qui prévoyaient un victoire avant l’hiver grâce à la répétition d’encerclements qui devaient détruire l’Armée Rouge. Les Allemands accordaient trop d’importance au champ de bataille qui leur était favorable, et pas assez à la capacité industrielle qui permettait aux Soviétiques de rester en course grâce aux livraisons alliées. L’effondrement rapide de la France a conduit les Allemands à surestimer leurs capacités et à sous-estimer les difficultés, notamment l’étirement des lignes d’approvisionnement, le terrain difficile, et l’amélioration de l’ennemi, qui contrairement à la France pouvait échanger de l’espace contre du temps. Le principal problème de l’attaque dans le nord est que les Finlandais n’avaient pour unique objectif que de récupérer les territoires perdus en 1940, et pas de couper la voie de communication vers Mourmansk. L’attaque au nord était quasiment impossible du fait du terrain, de la logistique et du retranchement soviétique, la seule possibilité efficace aurait été de couper plus au sud en concentrant les forces dans un contournement par le nord de Léningrad, mais cette opération compliquée aurait nécessité de prendre conscience des grandes dynamiques qui allaient marquer le conflit (alliance démocraties-URSS, importance du pétrole).

      J’aime

  2. Tres bon article, bravo, beaucoup de concepts géopolitiques inédit pour moi. J’avais lu quelque part que Hitler ne souhaitait qu’une attaque limitée en URSS pour neutraliser le gros des troupes, mais qu’il avait fini par se ralier à la position de ses généraux qui voulaient capturer Moscou. Au vu des problèmes qu’ils rencontraient en France avec des débuts de resistance, ils devaient bien se douter que se serait encore pire en URSS.

    J’aime

    1. La stratégie allemande reposait sur une guerre courte, un choc suffisamment violent pour provoquer rapidement l’effondrement ennemi, parce que l’Allemagne n’avait pas les moyens de gagner une guerre qui s’éternise.
      Ça a presque marché en URSS, Staline ayant été pris de panique a abandonné pendant plusieurs jours le pouvoir.
      Devant le non effondrement soviétique, les Allemands étaient obligés de remporter une victoire symboliquement forte pour amener les Russes à la table de négociation, d’où Moscou, Léningrad et Stalingrad.
      En revanche, la Résistance n’a représenté une gêne pour les Allemands en France qu’en 1944, avant la population a massivement suivi la position pétainiste.

      J’aime

Laisser un commentaire